Toulouse : le marché immobilier ne connaît pas la crise

Prix immobiliers toulousains : un dynamisme sans précédent 

D’après les derniers chiffres des Notaires de la Cour d’Appel de Toulouse, le département de la Haute-Garonne reste extrêmement dynamique avec une évolution des prix et des

volumes records. « L’immobilier ne connaît toujours pas la crise de la COVID. Les volumes de l’année 2020 restent remarquables, et arrivent en seconde position après une année 2019 qui s’était déjà révélée spectaculaire » selon Philippe Pailhès, Vice-Président de la Chambre Interdépartementale des Notaires.

Ainsi à Toulouse, l’augmentation des prix sur un an est de +9,2% pour les appartements anciens et pour la première fois le prix médian au m² dépasse désormais les 3 000€.

L’augmentation constatée sur les prix est encore plus spectaculaire concernant les quartiers toulousains. En effet, ce sont plus de 5 quartiers qui dépassent aujourd’hui les 5 000 € au m² (contre 3 l’an passée) et 10 quartiers qui affichent des prix immobiliers supérieurs à 4 000 € le m² (dont Saint-Aubin Dupuy +16,6% ou Arnaud Bernard +12,8%). 

Au total ce sont les 3 quarts des quartiers de la Ville rose qui ont connu une augmentation au-delà de 10% sur l’année 2020.

Il se pourrait bien qu’à ce rythme, “Toulouse se rapproche sensiblement des prix immobiliers de Bordeaux” d’après l’agence Sporting Immobilier, spécialisée dans le marché  du Sud-Ouest.

Les jeunes cadres représentent la part des acquéreurs la plus élevée 

Autre signe fort du dynamisme toulousain, c’est toujours dans la Ville rose que les cadres supérieurs et les moins de 40 ans sont les plus actifs sur le marché immobilier puisque 32% des acquéreurs ont entre 30 et 39 ans. Phénomène plus récent, on constate une augmentation des ventes de moins de 5 ans après l’acquisition, signe d’un comportement très spéculatif. Face à l’augmentation des prix, les acquéreurs capitalisent moins sur le long terme. Enfin, les acquéreurs étrangers ont été nettement moins nombreux en 2020 ; les transactions ont été essentiellement intra-régionales.

Un coup de pouce à l’accession à la propriété à Toulouse 

Le Pass Accession Toulousain (PAT) 

Afin de faciliter le financement des primo-accédants résidant dans la Ville rose, la mairie de Toulouse a mis en place un dispositif appelé « Pass Accession Toulousain », un prêt sans intérêts remboursable sur 10, 12 ou 15 ans de façon mensuelle, et attribué sous quelques conditions (notamment de ressources). 

Le montant du prêt s’élève à 6000€ pour un achat dans l’immobilier ancien sur l’ensemble de la ville de Toulouse et à 10 000€ s’il s’agit d’un logement neuf dans l’un des quartiers prioritaires inscrits dans le Contrat de Ville. 

Une aide financière qui participe notamment à la hausse du nombre de propriétaires à Toulouse et à la part des résidences principales qui représentent plus de 88% du marché immobilier (source INSEE). 

Bordeaux : un marché immobilier qui se stabilise

Vers une stagnation des prix immobiliers bordelais

Selon les chiffres présentés lors de la dernière conférence de presse de la Chambre des Notaires de Gironde, l’évolution des prix à Bordeaux sur un an affiche une tendance à la stabilisation : +2,3% pour les appartements anciens et +0,6 % pour les maisons anciennes. Ce phénomène traduit tout simplement une phase d'atterrissage après un engouement sans précédent ces 5 dernières années pour la capitale girondine avec l’arrivée de la LGV Bordeaux-Paris en 2017. 

Désormais, le prix médian au mètre carré à Bordeaux s’élève à 4420€ pour un appartement et à 470 000€ pour une maison. Concernant le marché des maisons anciennes, la stabilisation affichée des prix sur Bordeaux a entraîné un report sur les communes limitrophes où la taille des jardins y est plus importante. C’est le cas par exemple à Mérignac où la ville a connu une forte progression de ses prix sur un an (+6,8%).

Ce constat se fait notamment ressentir sur le marché immobilier bordelais des terrains à bâtir : les prix de vente médians des terrains à bâtir continuent d’augmenter à Bordeaux et sa métropole (+11,1% sur un an).

Presque 15% des acquéreurs ont moins de 30 ans 

Concernant le profil des acquéreurs à Bordeaux, la part des jeunes reste importante malgré les prix élevés de la capitale girondine. Les moins de 30 ans représentent 14,4% des acquéreurs, et privilégient de plus petites surfaces. Autre donnée pertinente, celle de l’origine des acquéreurs dans le département ; 80% d’entre eux sont originaires de la Gironde. Les Franciliens sont quant à eux 10,7% dans la belle endormie. 

Passeport 1er logement : une aide locale pour devenir propriétaire à Bordeaux 

La mairie a mis en place une subvention destinée aux ménages primo-accédants, appelée Passeport 1er logement. Il s'agit d'une aide dont le montant est compris entre 3 000 € et 6 000 € selon le nombre de personnes qui vont habiter le logement (seule, couple, famille). Elle est accordée pour l'achat d'une première résidence principale sur la ville de Bordeaux. Cette aide est aussi bien attribuée pour l'achat d’un logement neuf (avec un prix de vente plafonné) que d’un logement ancien (à réhabiliter, issu d'un changement de destination ou d'une vente de patrimoine HLM). 

Bilan : deux villes attractives pleines d’avenir 

Qu’il s’agisse de l’achat d’un appartement ou d’une maison, les villes de Bordeaux et Toulouse restent toutes deux des grandes villes sûres pour un achat immobilier. Leurs infrastructures (pôle universitaire, aéroport international, réseau routier) et leurs importants bassins d’emploi garantissent un investissement pérenne à quiconque souhaite devenir propriétaire. La ville de Bordeaux conviendra particulièrement aux actifs travaillant dans le milieu hospitalier ou viticole, tandis que Toulouse séduira davantage les cadres en aéronautique.

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